J’ai passé une première tranche de vie professionnelle dans le monde des startups en tant qu’investisseuse. C’est au contact de tous les entrepreneurs rencontrés que j’ai vraiment réalisé que l’on pouvait créer sa vie au lieu de la subir.

Je me suis naturellement tournée vers le coaching, que j’ai commencé à étudier en 2015. Je ne savais pas si je souhaitais en faire mon métier à l’époque. Ma motivation était simplement de mieux me comprendre. Je voulais également me doter d’outils pour accompagner les dirigeants sur les sujets humains. Car c’est souvent là que se fait la différence.

J’ai abordé cette formation de coaching d’une façon particulière, en gardant ma casquette d’ingénieur et en prenant un angle concret et scientifique. J’ai rapidement mesuré la chance que nous avions de vivre au 21ᵉ siècle. Les progrès réalisés par les neurosciences et par la psychologie comportementale et cognitive nous permettent de comprendre le fonctionnement du cerveau humain. J’ai alors découvert un scoop. C’est dans mon cerveau que se trouvait la clé pour résoudre un grand nombre de problématiques que j’avais dans ma vie personnelle et professionnelle et que j’attribuais à la chance, au comportement des autres ou même à ma nature profonde. J’ai compris que pour transformer ma vie, il me suffisait de transformer mon cerveau.

Je suis alors sortie de la posture de la première de la classe qui pensait qu’il fallait cocher toutes les cases pour être heureuse, et j’ai commencé à me poser la question du sens. Ma mission de vie à moi, ce n’était pas de financer des startups, mais d’aider mon prochain à grandir, à créer et à honorer sa vie.

Après d’âpres négociations avec mon égo et ma peur de l’inconnu, j’ai quitté le confort de mon fonds d’investissement pour créer 108 Milliards. J’ai vite réalisé que mon parcours précédent était cohérent, qu’il n’avait fait que me préparer pour 108 Milliards. J’accompagnais des entrepreneurs à développer un projet, le projet maintenant c’’est eux-mêmes, leur vie.

Je garde d’ailleurs des relations riches avec les entrepreneurs que j’accompagne désormais en coaching ou en célébration. Il nous arrive encore souvent de parler de business plan, de stratégie de go to market ou de vision produit. Mais seulement si cela les aide à écrire la vie dont ils sont les héros. Cela n’a plus du tout la même saveur. J’ai également ouvert mes horizons sur d’autres gens, d’autres univers : quelle découverte ! Je me suis longtemps demandé quelle était ma cible de clients (les réflexes de VC sont toujours là). Je comprends à présent que ce sont les gens à qui il importe de pouvoir dire “J’ai vécu ma vie”.